1. E-Cadastre ou le cadastre numérique sur internet


1.1 L'environnement.



1.1.1 Les besoins.



La demande actuelle n'est pas réellement institutionnelle, mais émane de sociétés qui pour leur fonctionnement ont besoin de consulter des feuilles cadastrales parmi une collection importante. Il est raisonnable d'étendre le besoin au grand public qui aujourd'hui doit se déplacer pour se procurer dans la plupart des cas une photocopie A4 de quelques parcelles d'une feuille cadastrale. Et bien sûr à terme, certaines données administratives des parcelles étant publiques, il convient de laisser ouvertes les connexions aux données administratives.

Schématiquement, il est possible de résumer ces points ainsi:




1.1.2 Quelques contraintes


Il est nécessaire de respecter d'autres points qui proviennent aussi bien du contexte techno-culturel actuel que des problèmes soulevés par la gestion de base de données graphiques de grande taille.


1.2 Les Choix.


1.2.1 Internet


Internet permet une extensibilité des données et une consultation banalisée avec des outils déjà bien répandus.

1.2.1.1 La compatibilité HTML


La compatibilité HTML permet de répondre à:

Les plugs-in de visualisation du marché ne peuvent être raisonnablement retenus, le prix et/ou le temps à passer à télécharger sont disproportionnés en rapport des avantages qu'ils peuvent procurer dans une très grande proportion des utilisations (présente et surtout à venir) pour un large public qui en général n'a besoin que de manière occasionnelle d'accèder à ce type de donnée.

Un avantage notoire de ce choix est la potentialité intrinsèque de liens des informations alphanumériques sur les informations graphiques qui reste le moyen le plus commode pour accéder à une carte (de type feuille dans l'arborescence complète(*)).
La réciprocité est aussi respectée par la possibilité de liens des données graphiques vers les données alphanumériques(*).

Un extraordinaire avantage de ce choix est une accès mondial immédiat sur la carte désirée (que nous appelons WWW-visibilité).

Il suffit de rechercher sur Alta-Vista la "planche BK de PENMARCH" pour se retrouver dans l'index qui pointe sur elle et pouvoir la visualiser immédiatement(*).

1.2.1.2 Le format .GIF


Répond aux impératifs de taille et de standard nécessaire à l'utilisation sur Internet. Le principal défaut de ce format est la non-localisation géographique de l'information contenue dans le fichier.

Depuis quelques années nous utilisons avec succès un dispositif permettant d'inclure le géopositionnement dans les fichiers .GIF en ne rencontrant aucun problème de compatibilité.
Les performances de navigation dans l'ensemble cartographique sont de loin supérieures aux solutions "plug-in".
La contre-partie à payer pour ces avantages est relativement peu lourde. Elle consiste à préformatter les données ce qui diminue la granularité des visualisations et qui de fait convient très bien aux habitués des cartes-papier. Seuls les fanatiques du smoothing y verront un inconvénient majeur.
Ce choix fait découvrir des avantages naturels étonnants:

1.2.1.3 Les avantages du WEB.


Les fichiers des cartes cadastrales ne doivent pas résider sur une unique machine mais sont réparties sur le nombre de machines ce qui convient au découpage de l'organisation qui en assure la maintenance ou la mise à jour. La localisation physique des fichiers est transparente pour la navigation dans l'ensemble cartographique.

1.2.2 Architecture et méthodes.


1.2.2.1 L'architecture des données


L'organisation des données calque la structure logique de l'arborescence de l'ensemble cartographique.

Exemple cartographique d'arborescence (analogie familliale):

Une carte au 100 000eme peut avoir 4 cartes-filles au 50 000eme. Cette même carte au 1 00 000eme peut être la fille d'une carte-mère au 1000 000eme.

L'architecture des données permet à la fois une arborescence dans la hiérarchie de la cartographie et une dénomination non-ambigue qui permet à chaque fichier de savoir où il doit "habiter" sur le WEB et dans l'arborescence. Ceci crèe un niveau de redondance suffisant pour maintenir facilement l'ensemble cartographique et limiter les dégradation en cas d'incident. L'arborescence décrivant la cartographie est à elle seule un véritable base de donnée structurée, elle existe à la fois dans les fichiers HTML d'index et dans l'organisation arborescente des répertoires contenant les fichiers.

1.2.2.2 La méthode d'actualisation de l'ensemble cartographique


L'expérience de la manipulation de centaines de milliers de cartes graphiques, nous a amené à automatiser tous les traitements "mécaniques" pour que les opérateurs puissent se concentrer sur les aspects non-traitables par l'ordinateur. Cette approche permet d'éradiquer les erreurs humaines qui sont nombreuses lors des travaux répétitifs qu'impose la quantité importante d'informations à traiter.

Le dispositif de création de chaque carte numérique est le même que le dispositif d'actualisation. Les opérateurs n'ont qu'à se soucier de nommer correctement chaque fichier. L'automatisation poussée permet de laisser aux soins du système les problèmes de livraison et d'indexation sous la forme et en l'endroit voulu. L'actualisation peut se fait automatiquement hors des heures de fort trafic sur le réseau.

Pour le cas, où l'on désire des cartes disposant de coordonnées géographiques fiables, il faut rajouter une phase de géoréférencement.

Pour le cas, où les informations descriptives n'existent pas dans une base de données, il faudra que l'opérateur renseigne ces informations.

1.2.2.3 La méthode de création des liens graphiques


La e-cartographie étant constituée et les bases de données alphanumériques étant existantes, les liens graphiques peuvent être constitués (par des personnes autorisées) au fur et à mesure de l'utilisation, le système se développant par apprentissage.



E-Cadastre (c) 98 Guy Coslado
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